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L'art tient les gens en éveil
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29 janvier 2011

Art et Big-Bang

(Num.163 BOUHIOUI) 29 janvier 2011

A chaque fois que je critique certains aspects de l’art contemporain, des lecteurs français me parlent de Nicole Esterolle. J’ai donc fini par lire ses sulfureuses chroniques et aussi les réactions de gens qui ne pensent pas comme elle.

Nicole Esterolle est complètement engagée dans un combat contre ce qu’elle appelle « le foutage de gueule » artistique qui n’épargne ni la France ni le Maroc ni ailleurs. Elle explique dans son site Internet que son but est de lutter contre la « schtroumpfisation galopante » de l’art et revivifier le corps moribond des critiques d’art.

Elle parle des « schtroumpfs émergents formatés » en école des Beaux-Arts et programmés pour interpeller, interroger et provoquer la réflexion en tous lieux, à partir de tout et de n’importe quoi.

Nicole Esterolle se moque donc ouvertement et sans retenue du schtroumpf émergent puissamment armé en arguments rhétoriques sophistiqués, qu’il peut répéter mécaniquement à volonté et se poser des questions existentielles comme celle de la dimension métaphysique du… cassoulet!

Ses écrits provoquent des réactions plus ou moins polies comme celle de ce galeriste qui lui explique qu’il existe bel et bien des penseurs esthétiques aujourd’hui, parfois même des iconoclastes comme Delvoye ou Koons qui caricaturent le marché pour en faire leur business, mais qui sont quand-même intéressants. D’autres réactions sont nettement violentes. Certains la traitent de « facho vichyssoise » d’autres se moquent d’elle comme cet artiste qui commence le message qu’il lui envoie par « Bonjour Nicole est stérile…» sans oublier ceux qui disent qu’elle s’attaque aux écoles d’art parce qu’elle a probablement été refusée comme étudiante ou enseignante…

Bien sûr, en essayant de vous parler en quelques lignes de sa pensée et de celles de ses opposants, je suis obligatoirement injuste envers les deux.

Personnellement, je me méfie des certitudes. Permettez-moi cette petite analogie. Depuis la découverte du phénomène de l’expansion de l’univers par Hubble, des physiciens ont cru avoir tout compris de l’univers. Ils ont expliqué que, en remontant le temps, les galaxies étaient plus proches les unes des autres, donc qu’il existe un moment où l’univers était confiné dans un point infiniment petit avec une température et une densité infinies. Mais le problème est que la théorie de la relativité générale qu’ils ont utilisée cesse d’être valide pour des températures élevées mais pas infinies! Du coup, personne ne sait ce qu’est l’univers. Encore moins comment il était avant le présumé Big-bang…

Un jour, l’astrophysicien Stephen Hawking est allé rendre visite au pape Jean Paul II pour lui présenter l’état des connaissances qu’on avait de l’univers, de sa formation et de son évolution. A la fin de leur rencontre, le pape dit à Hawking : « On est bien d’accord! Vous vous occupez de ce qui s’est passé après le Big-Bang et nous, on s’occupe de ce qui s’est passé avant…»

Merci

BOUHIOUI

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